29.1.06

Analyse des troubles en eaux peu profondes



Le studium : c'est l'été, dans une banlieue élégante, avec des palmiers, sans doute la Californie. Un garçon marche. Pas n'importe lequel. Il est un peu plus troublant que la moyenne : au summum du canon esthétique occidental, celui qui n'a pas changé depuis 3000 ans : la statue grecque. On le croirait taillé dans le marbre, un mélange de force et d'élégance, un entre-deux de maturité et d'adolescence, un univers de possibles. Il en est presque trop parfait. C'est un superman du 21ème siècle. Chaque détail est soigné : la courbe des lunettes, la touche glamour des bracelets. Il pourrait être beaucoup de choses : du garçon de bonne famille à la rock star en passant par le tapin de Santa Monica Boulevard et le dealer de coke.
Le punctum : un détail ne va pas dans le tableau. Il ne porte pas de chaussures. Cela défie les principales lois du tout sécuritaire américain. Pourquoi fait-il cela ? Le naturel, l'animalité des pieds nus sur l'asphalte infiltre l'imaginaire. On commence à se raconter des histoires. S'est-il fait mettre dehors par un(e) partenaire en pleine crise ? Est-ce la dernière mode à L.A. ? Est-il en galère ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Tresjoli, le seul probleme si j'ose dire ce serait la taille visiblement avantageuse de son entrejambe (redibitoire pour une statue "grecque") :)

Anonyme a dit…

:-) C'est la statue grecque version améliorée.