31.1.06

Franck Scurti réenchante le monde du travail



Franck Scurti, artiste français actuel, prend ce qui est associé dans l'esprit occidental à la peine et à l'ennui pour le rendre drôle/beau.
Il réesthétise ce qui n'intéresse jamais l'art : le monde du travail, de la finance et de la bourse. Il se sert des graphiques des taux d'assurance, des prêts, des placements. Il les anime comme une courbe de musique électronique et fait délirer la linea dessus. Il redessine les slogans communistes cubains avec la typographie de Coca-Cola. Il transforme les enseignes en néons que l'on voit tous les jours en leur reflet mystérieux bien que tout à fait réel. Il détourne même ce qu'il y a de plus moins glorieuxdans le monde de la finance : les noms de domaine des sociétés de rachat de crédit (car des gens rachètent des crédits). Il nous permet enfin d'en sourire. Quel plaisir.
Il reprend ce qui ne sert plus pour en faire des objets fonctionnels. Le rebus devient objet d'art ultra sophistiqué. Il transforme une boite de conserve en lit de métal brossé, une brique de lait en caravane aérodynamique, des couvercles de boites de sardines en sièges design, un jean usé en carte de France impeccable.
Enfin, s'il éprouve une envie sexuelle impérieuse, il se met à lécher, pendant une heure de vidéo, une voiture rouge sang.

www.franckscurti.net

Le jeune acteur Kevin Zegers est promis à un grand avenir



Hier soir je regarde le très bon remake de La nuit des morts vivants sur Canal Plus. C'est très original, construit comme une comédie romantique, avec des zombies. Je m'intéresse au petit loser, comme toujours. Je me dis wouah, quelle gueule ! Finalement, son personnage s'étoffe, il devient le héros. Et en plus, il joue vraiment bien le salaud ! Avec un physique pareil, il aurait pu être affecté. Pas du tout, il est totalement naturel. En regardant sa filmographie, on découvre que c'est un enfant-acteur comme Jared Leto, entrainé depuis son enfance à devenir une superstar. IMDB nous apprend aussi que le prochain film sortant en France où il joue est le très attendu Transamerica. Vous en avez entendu parler : le road-movie d'un transexuel, interprété par l'immense Felicity Huffman (oui oui, notre Lynette de Desperate Housewives) qui découvre qu'elle a un fils : notre beau Kevin. Là on se dit qu'on va revoir souvent Kevin Zegers, et qu'on en est bien content.

Têtu, le magazine des blondes et des musclés


"[...] le lecteur verra que, si le mensuel fondé par Pierre Bergé est sans conteste un outil de visibilité homosexuelle non négligeable, il n’empêche que « Têtu » reproduit aussi un ensemble de clichés dans lesquels de moins en moins de gays se reconnaissent. Ainsi, tous les homosexuels ne sont pas de trentenaires bodybuildés fans de house music ou encore des inconditionnels de la mode et de l’opéra…"

Elodie Vialle, Marianne Exclusif web, 03/05/2005

30.1.06

L'intrus dans les pubs Adsense


Le ciblage des pubs se fait très bien sur Google Adsense. Des moteurs de recherche analysent les mots situés dans les textes et mettent des pubs en rapport avec ça. Depuis le début du programme, il y a eu sur Chic Freak principalement des pubs pour la musique electro et le matériel de peinture, c'est mignon. Cependant un des rois du marketing français a dû payer très cher pour que ses pubs apparaissent systématiquement, quelque soit les mots-clés employés dans les blogs. A part cette explication, je ne vois absolument pas pourquoi apparaitrait en bonne place le nom de notre petit ministre de l'Intérieur.

Electroclash Mon amour



A priori ça fait touriste de dire electroclash. Dans le milieu de la nuit, on dirait plutôt "electro" pour l'electroclash et deep-house-progressive ou whatever pour le reste tellement on est calé . Seulement voilà, les médias se sont emparé du mot pour tout et n'importe quoi à partir du moment où on entend le moindre son numérique. On en arrive à des idioties du genre "A 13 ans, David Guetta mixe déjà de l'electro." Pas question que l'on confonde la bonne musique avec n'importe quoi. Prenons un terme bien clair : l'Electrochash, ce son né à la fin des années 90 et qui s'est diffusé au 21ème siècle naissant. Ce son fait de musique électronique, certes, mais hybridé avec le rock, la pop et la new-wave des années 80.
Dès que j'ai entendu Miss Kittin and The Hacker j'ai su que j'avais rencontré le son de ma vie. Que je vieillirais avec pour le meilleur et pour le pire. Un jour je serai un vieux con qui écoute de l'electroclash. Et ça me fait très plaisir.
Comme tout coup de foudre il était déterminé dans le passé. Ce son résoud tous mes conflits musicaux et porte tous mes espoirs. Depuis mon adolescence j'étais coupé en deux musicalement :
- D'un côté, ce que j'écoutais à la maison et avec mes potes : la new-wave, la cold wave et le rock. Heures passées à méditer Anne Clark, Sisters and Mercy et Love And Rockets en buvant des bières (dans les petites villes fachos, l'adolescence est souvent dépressive et alcoolisée).
- D'un autre côté, la découverte d'une boite pédé à 15 ans. Tous ces mecs torse nus se bougeant sur Madonna et S-Express en me souriant le sexe dans les yeux. J'étais à ma place. C'est parti pour 18 ans de dance floor. J'avais trouvé deux sons qui me faisaient bouger. Aucun ne me satisfaisait totalement. J'ai passé quelques années coupé en deux. A la maison couleur Rock pointu et en boite nappes d'harmonies premières et sexuelles de la house.
Voilà pourquoi lorsque j'ai rencontré Monsieur Electroclash qui réconcilie tout ça, l'union était inévitable.

Kraftwerk, The Hacker, Miss Kittin, Dopplereflekt Tiga, Blackstrobe, Jennifer Cardini, Atomizer, Adult, Savas Pascalidis, Chloé, Fischerspooner, Dj Hell, Ellen Allien, Vitalic, Crossover, Phiiliip, Dirty Important Person, David Carretta, Water Lilly, Holeg Spies, Duke,The Faint, Martini Bros
Labels International DJ Gigolo, Bpitch Control, Kompakt, Citizen Records, Mogul Electro, Lasergun, GoodLife, It Is What It Is

Sometimes Harry Potter is hot




29.1.06

Tous ceux auxquels j'appartiens



Herbert Marcuse, Vivid Assume Astro Focus, Jennifer Cardini, Phiiliip, Marguerite Duras, Christian Dior, Brockeback Mountain, Sex and The City, Kylie Minogue, Kenzo Minami, Dennis Cooper, Henri Matisse, Pierre Molinier, voitures, Roland Barthes, Jaguar, voiture, Beatrice Cussol, sex, sexe, Louis Vuitton, gay, Gilles Deleuze, François Mitterrand, Le Caravage, Guillaume Dustan, Delphine Seyrig, politique, politics, France, palmiers, blogs, blogger, dhea, Firefox, Vitalic, Marlene Dietrich, The Hacker, Jean Dubuffet, Charles Eames, Bruno Peinado, Helmut Lang, Erik Dietman, foie gras, Bouddha, Jared Leto, Nan Goldin, Deep Space Nine, démocratie, electro, electroclash, clubbing, Sam Francis, sucking, art, anal art, blogging, Terry Richardson, livres, Bruce La Bruce, culture, Andy Warhol, entertainment, spectacle, spectacles, au-delà du spectacle, DJ Hell, L'année dernière à Marienbad, Eyes Need Sugar, Marquis de Sade, Kraftwerk, photographie, Savas Pascalidis, Françoise Sagan, Ryan Mcginness, huitres, Paul Ardenne, Georges Bataille, Georges Tony Stoll, la vie, Adidas, Paul Smith, ghb, Alberto Sorbelli, livre, white bitches, Raymond Carver, Knoll, figues, Franck Scurti, Macintosh, Paul Klee, Matthias Herrmann, Madonna, big dicks, vanille, Profit, Tiga, Six Feet Under, cinema, Ladypat, David Lynch, Sadie Benning, Crossover, Bret Easton Ellis, Google, Adult, Habitat, Fred Perry, soleil, Jean-Baptiste Chardin, blonds, roux, barbus, poilus, imberbes, Roger Pol Droit, Dopplereflekt, weblogs, Amsterdam, Apple, Eurotrash, Desperate Housewives, La Piscine, Night of The Hunter, Le Next, Toulouse, Paris Hilton, Barnett Newman, Robert Bresson, The Practice, Jean-Luc Godard, Venise.

Principe de réalité



Nous sommes de bons petits soldats de la République, formés pour travailler et enrichir les puissants. Nous croyons toujours au manque de biens de consommation alors nous travaillons double. En fait nous pourrions profiter de l'abondance de nourriture et de produits de première necessité mais l'industrie, l'Etat, l'organisation sociale occidentale en général en a décidé autrement. Il faut travailler encore plus sous peine de devenir paresseux. La publicité crée du manque tous les jours. Elle vante un nouveau produit, toujours plus inutile, nous croyons qu'il nous le faut, alors on travaille encore plus. Et nous sommes toujours plus en compétition pour obtenir plus de biens. On lutte alors que la vie pourrait être si confortable. Et qu'est-ce qu'on ferait si on n'était pas occupés à lutter ? On s'aimerait.

Quand Dennis Cooper parle de Guillaume Dustan



"Guillaume Dustan and catching up, pt. 2

Contributer emmanuel C alerted me to the fact that the french author Guillaume Dustan died this past weekend of what was described as an accidental overdose of a medication he was taking. He was 40. I have a feeling that many of you outside France don't know his work since, as far I can tell, only one of his novels was translated into English -- 'In My Room' (Serpents Tail). That's the only book of his I've read, and it's quite good. He was a curious fellow, at once a literary figure and an outspoken gay provocateur. He was notorious for, among other things, his promotion of bareback sex as a great, liberating thing, which I personally found kind of appalling. He was into pushing buttons, and, from what I gather, he was also a very good writer. I only met him once, but it was memorable. He was responsible for my book 'All Ears' being published here, and he came to my book signing to say hello. He was introduced to me as the guy who made the French 'All Ears' possible, whereupon he immediately threw a huge fit, and said to me, 'Of course they don't tell you that I'm the most important French writer of my generation!' Then he stormed out. He was a really colorful guy, and the deaths of people who make the world colorful are always really tragic. I wish I could speak more about his fiction, but maybe the French contributors can say something about that, if they know his work and feel like it.
Tuesday, October 11, 2005"

My top ten series of all time



Absolutely Fabulous
Nip/Tuck
Profit
Angels in America
Six Feet Under
Desperate Housewives
Chapeau Melon et Bottes de Cuir
Queer as Folk (US)
Sex In The City
Friends

John Giorno à la Galerie du Jour

La poésie c'est beau mais c'est chiant. C'est un peu ce qu'on pense tous, sans l'avouer la plupart du temps. A part la lecture de poétes très contemporains et rythmés comme la Bourette, on s'endort en lisant de la poésie. Ce n'est pas qu'on rejette, au contraire, seulement cela ouvre les portes de l'imaginaire, cela nous berce d'élégance et de raffinement, alors on s'endort.
Cela ne risque pas d'arriver avec les poèmes de John Giorno présentés jusqu'au 24 décembre à la Galerie du Jour. Leur forme nous stimule : soit des peintures efficaces et cinglantes comme du Jenny Holzer, soit un film magnifique : Nine Poems In Basilicata. Les neufs parties du films montrent l'auteur scandant passionnément ses écrits, avec un travail du son et de l'image différent dans chaque séquence.
Le fond des pèmes nous remue totalement. Grand-père a pris plus de drogues et lu de prières tibétaines que nous tous. Il part dans des délires où se mèlent dieux et Beatniks, mort et fleurs, glamour et décrépitude. Il crée des sensations nouvelles en tissant des paradoxes. Comme lorsqu'il raconte la mort de son ami Burroughs qui fut "un de leurs meilleurs moments", entre dernier bang et lecture du Bardo Thodol tibétain. Il nous livre dans ces psaumes ultimes la sagesse d'une vie d'art et de liberté enrichie, s'il vous plait, avec Burroughs (ami de toujours), Keith Haring (son amant) et Warhol (le dormeur de Sleep, c'est lui).
Dimanche 11 déc. il viendra donner une lecture/performance à la Galerie du Jour de 13h à 15h. Attention : Culte.

galerie du jour

Analyse des troubles en eaux peu profondes



Le studium : c'est l'été, dans une banlieue élégante, avec des palmiers, sans doute la Californie. Un garçon marche. Pas n'importe lequel. Il est un peu plus troublant que la moyenne : au summum du canon esthétique occidental, celui qui n'a pas changé depuis 3000 ans : la statue grecque. On le croirait taillé dans le marbre, un mélange de force et d'élégance, un entre-deux de maturité et d'adolescence, un univers de possibles. Il en est presque trop parfait. C'est un superman du 21ème siècle. Chaque détail est soigné : la courbe des lunettes, la touche glamour des bracelets. Il pourrait être beaucoup de choses : du garçon de bonne famille à la rock star en passant par le tapin de Santa Monica Boulevard et le dealer de coke.
Le punctum : un détail ne va pas dans le tableau. Il ne porte pas de chaussures. Cela défie les principales lois du tout sécuritaire américain. Pourquoi fait-il cela ? Le naturel, l'animalité des pieds nus sur l'asphalte infiltre l'imaginaire. On commence à se raconter des histoires. S'est-il fait mettre dehors par un(e) partenaire en pleine crise ? Est-ce la dernière mode à L.A. ? Est-il en galère ?

Rêves Mécaniques de The Hacker



Je commence une série de chroniques sur les standards de l'Electroclash, les piliers de ma discothèque. Je commence par mon préféré : Rêves Mécaniques de The Hacker.
Vous connaissez tous son sublime album réalisé avec sa grande copine Miss Kittin au chant. C'est cet album qui a diffusé et quasiment créé le mouvement electroclash. Champagne, Frank Sinatra, Stock Exchange, 1982, que des tubes. Il est sobrement intitulé First Album. Vous trouverez tous les cds et vinyles de cet album dans le cadre bleu en bas du post.
Rêves Mécaniques porte bien son nom. Les sonorités métalliques et industrielles du Hacker nous font décoller vers un monde imaginaire merveilleux. Tous les trips electro sont là. On part du lounge, mélanges d'instruments enfantins et d'ambiances de films noirs. Toujours entre deux, toujours entre naïveté et paranoïa. La sublime voix de Mount Sims caresse notre mémoire New-wave. Et le rythme s'accélère petit à petit. De purs tubes dance floor au milieu du disque (ah les hurlements sur la piste d'Electro Freaks quand Jennifer Cardini passe Flesh and Bone ou Traces...) On finit en trance au petit matin.

Le site du Hacker
Le label qu'il a fondé

Tous les Djays avec qui j'ai travaillé



Ai, Ellen Allien (BPitch Control), Ark (Karat), Avatar, Mlle Caro (requiem45), Jennifer Cardini (Kompakt), Chloe (Karat), Corrine, Feadz (BPitch Control), Sasha Funke (BPitch Control), Gilda, Veronique Hubert, Italoboys (Mother 333), Kevin, Kikiprat (Androgyny), Miss Kittin (Gigolo Records), Alex Kid (FCom), Kiki (BPitch Control), Chris Korda (Gigolo Records), DJ Koze (Kompakt), Max, Tim Paris, Maud (Scratch Massive), Gwen Maze, Sad Mafioso (Citizen Records), Modeselektor (BPitch Control), Elodie Nelson, Nizar (Androgyny), Les Putafranges, Michael Mayer (Kompakt), Playgrrrl (Androgyny), Princess Lea, Tommy Four Seven, Sextoy, Ivan Smagghe (Blackstrobe, Kill The DJ), Holeg Spies (Citizen Records), Tobias Thomas (Kompakt), Ulysses (UCMG), Wet, Wild